Résultats de recherche pour “Jean-François FÜEG” 1 à 11 (11)

Notre été 82

L’amitié est un sentiment universel. Elle élève l’âme, cette immatérialité à la fois solitaire et solidaire. Ainsi, l’amitié est peut-être la moitié de l’âme.…

Les oreilles des éléphants

Je hais la littérature auto-centrée (…) Écrire, c’est témoigner (…) Faire émerger le collectif derrière les histoires personnelles.…

Jozef Bielik n'est pas un héros

Les médailles de Jozef Bielik avaient été suspendues au dessus du lit de son petit-fils pendant des années. Trente ans après sa…

Robert Füeg n'est pas un salaud

« Outre le fait qu’elle m’avait plongé dans la honte et la culpabilité, la légende de Robert avait aussi assombri le souvenir…

Ni Dieu, ni halušky

«  Elle qui avait lutté toute une vie pour ne pas être fille d’immigrés, la termina  Anna Bielik  », Page 69, Jean-François Füeg lâche cette phrase…

Ni Dieu, ni halušky

«  Elle qui avait lutté toute une vie pour ne pas être fille d’immigrés, la termina  Anna Bielik  », Page 69, Jean-François Füeg lâche cette phrase…

Notre été 82

L’amitié est un sentiment universel. Elle élève l’âme, cette immatérialité à la fois solitaire et solidaire. Ainsi, l’amitié est peut-être la moitié de l’âme.…

Les Oreilles des éléphants

Je hais la littérature auto-centrée (…) Écrire, c’est témoigner (…) Faire émerger le collectif derrière les histoires personnelles.…

Lecture pour tous. Une histoire des initiatives de la Province de Liège en matière de lecture publique

Jean-Jacques MESSIAEN , Lecture pour tous. Une histoire des initiatives de la Province de Liège en matière de lecture publique , Préface de Jean-François Füeg, Éditions de la Province de Liège, 2021, 194 p., 20 €, ISBN : 9782390101604 Promulguée le 17 octobre 1921, la loi Destrée sur les bibliothèques publiques marquait un moment fort de la politique culturelle dans notre pays. Plus que la reconnaissance d’un lieu symbolique, c’était un service destiné au plus grand nombre que cette disposition légale instituait : offrir à toutes et tous l’accès à la lecture, afin de favoriser le développement intellectuel de toutes les catégories sociales. Aiguillonné sur sa droite quant au choix des ouvrages à mettre dans les mains du peuple, Destrée eut cette réplique fulgurante : «  Pour l’État, il n’y a pas de mauvais livres  ». Le tenant du Parti ouvrier belge refusait d’orienter les choix des usagers selon une doxa, une idéologie, fût-ce celle de son propre parti. Au contraire, il faisait confiance aux individus dont il était persuadé que, confrontés au plus grand nombre possible de sources divergentes, ils sauraient exercer leur esprit critique. En cela, il créait le profil, peut-être idéalisé, en tout cas fondamentalement vertueux et positif, du Lecteur, au dévoué service duquel il mettait les bibliothécaires… En retraçant la succession des initiatives de la lecture publique en Province de Liège, Jean-Jacques Messiaen ne s’est guère contenté d’établir la « micro-histoire » d’une institution. Il rend plutôt compte, en en resituant le contexte socio-historique, du dynamisme mis en œuvre pour le développement d’une pratique aux enjeux fondamentaux. Jean-François Füeg l’explique en préface : quand en 1937 est créée à Liège la Bibliothèque des Croisiers, les entités provinciales se sont déjà emparées depuis quelque temps d’un «  domaine où l’État était jugé défaillant  ». La bibliothèque n’est plus seulement un lieu d’archivage poussiéreux. Elle est pensée comme un tout, des briques qui la constituent jusqu’à la gestion qui l’anime en passant par les techniques qu’elle mobilise ; elle devient «  un outil de développement de la démocratie  ».Le volumineux ouvrage de Jean-Jacques Messiaen s’ouvre sur un avertissement : «  La présente étude ne vise pas à l’exhaustivité, bien des aspects mériteraient d’être approfondis ou complétés  ». Preuve que la modestie de l’auteur n’a d’égale que son perfectionnisme. Son récit s’ouvre bien avant Destrée, en 1725, durant cette période des Lumières qui voit la création dans la Principauté d’une première bibliothèque – dont on ignore si elle était accessible à des usagers … Son gérant, l’imprimeur Everard Kints, se doutait-il qu’il entamait là une page cruciale de la culture en Cité ardente ? Toujours est-il qu’à partir de cet événement fondateur, l’histoire de la lecture publique à Liège va se confondre avec celle des territoires belgiques, passer à travers la Révolution et la Chute de l’Empire, épouser dès 1818 les destinées de l’Université (fondée à Liège en 1817), s’enrichir au fil du temps d’un véritable trésor, s’ouvrir aussi aux classes ouvrières en 1861, sous l’impulsion de l’échevin de l’Instruction publique et des Beaux-Arts Victor Hénaux. À l’époque, la «  bibliothèque populaire communale  » prend ses quartiers… dans les combles de la Halle aux viandes ! Il faudra attendre un demi-siècle pour que s’amorce la délocalisation des ouvrages vers les écoles et des bibliothèques de quartier et finalement vers une nouvelle adresse située dans une rue qui deviendra métonymique pour les bibliovores liégeois : les Chiroux. Le nom restera, même si le bâtiment de style classique sera remplacé au début des années 1960 par une structure bétonnée plus moderne, ancrée dans le paysage urbain avec sa passerelle et sa rotonde, à une encablure du Pont Kennedy…Le récit de Jean-Jacques Messiaen, somptueusement illustré de nombreuses photos, gravures, affiches et couvertures de publication, ne ravira pas que les professionnels du livre. Il interpellera quiconque s’intéresse à l’histoire, en Belgique francophone, de la Culture. Un mot qui mérite bien sa majuscule quand on comprend ce qu’il recouvre de valeur patrimoniale, de combat en faveur de l’Éducation permanente, de résistance pour la défense des libertés individuelles et collectives, de générosité et de partage. De provision de plaisir et de bonheur, aussi.À deux ans de l’inauguration d’un nouveau centre de ressources – situé cette fois en Outre-Meuse, là où se dressait jadis l’hôpital de Bavière –, cette somme tire le bilan d’une expérience livresque et citoyenne considérable, avant d’en tracer les perspectives et les espoirs. Jean-Jacques Messiaen l’a compris : le ou la bibliothécaire, aujourd’hui, ne se tient plus au centre d’un dédale de compactus ou dans quelque obscur bureau, à faire de la catalographie, mais sur le seuil même du Savoir. Une position idéale qui lui permet de vous accueillir et, avant d’entrer, de vous faire admirer…